Choisir un chiot en bonne santé

Le chiot idéal doit être vif et actif, avec un pelage luisant et propre et des yeux animés et brillants. Sa peau du ventre doit être exempte de petits boutons, et ses oreilles doivent être propres et ne pas sentir mauvais. Elles ne doivent pas être pleines de dépôts malodorants noirâtres, de squames ou de plaques rouges, car les otites parasitaires et la gale des oreilles sont difficiles à soigner. Il est donc important de vérifier les oreilles des chiots avec des oreilles tombantes (teckels, cockers), une conduite auriculaire tordue (bouledogues) ou qui secrètent beaucoup de cérumen (bergers) ou poilues (bichons, caniches, golden retrievers). De plus, il est important de vérifier les dents: la mâchoire supérieure doit être bien jointive sur la mâchoire inférieure pour éviter le prognathisme. Cela permettra également de vérifier l'âge du chiot: il possède 32 dents de lait, dont 3 incisives, 1 canine, 4 prémolaires par demi-mâchoire qui sont remplacées respectivement à 4 mois, 4,5 mois, 5 mois et 6 mois. Les différences de possibilités physiques entre les différentes races sont importantes. Pour être sûr que le chiot soit en bonne santé, il est recommandé de le montrer rapidement à un vétérinaire dès l'adoption. Le praticien pourra alors détecter toute maladie antérieure et donner lieu à une action légale le cas échéant.

Chiot mâle ou femelle ?

Les croyances selon lesquelles les femelles sont plus douces et les mâles plus bagarreurs sont statistiquement fausses. À 40 jours après la naissance, vérifiez si les testicules sont présents dans les bourses. Si seulement un des deux est présent ou aucun des deux, il faudra procéder à une intervention chirurgicale pour les retirer (cryptorchidie) ou vérifier leur absence (anorchie). Les interventions chirurgicales pour traiter la cryptorchidie peuvent rapidement gonfler la facture des soins vétérinaires. Si vous voulez créer un élevage, choisissez une femelle ou un couple de deux portées différentes. Si ce n'est pas votre intention, il est fortement recommandé de stériliser votre jeune chien (mâle et femelle) au moment de la puberté pour éviter les aléas fréquents de l'adolescence. À cette période, le comportement change et les quelques mois de hausse hormonale peuvent être difficiles. Les mâles peuvent se découvrir une âme de petit coq, ce qui peut perturber vos sorties (si vous croisez d'autres mâles), arroser fréquemment votre jardin (marquage urinaire) et les femelles peuvent aussi avoir des sautes d'humeur. Comme personne n'a démontré que la production d'une portée augmentait le bien-être de la femelle ou d'une seule saillie, celle du mâle, il est fortement recommandé de stériliser l'un et l'autre. En effet, quelques saillies et une portée retirée rapidement sont probablement le meilleur moyen de créer une frustration chez certains. Choisissez votre petit chiot en fonction du caractère qu'il montre déjà. Le caractère est un facteur déterminant, même si la race est également importante en matière de comportement. Ne choisissez pas une race qui n'est pas adaptée à votre mode de vie (par exemple, un dogue allemand si vous vivez en appartement). Les bouledogues, en tant que brachycéphales, sont peu sportifs car morphologiquement peu adaptés. Certaines lignées développées par un même éleveur peuvent même avoir un comportement particulier à l'élevage : attention à ne pas adopter tardivement (après trois ou quatre mois) un chiot qui vient de la campagne si vous vivez à la ville, car son adaptation sera plus difficile.

Ne vous fiez pas aux « tests de comportement » du chiot

Certains tests sont utilisés pour évaluer le potentiel caractère « cool » ou tolérant du chiot, mais aucun ne peut être considéré fiable sans être complété par d'autres éléments de comportement. Par exemple, suspendre un chiot par la peau du cou ne révélera probablement que sa surprise ou son manque de tolérance s'il se débat. Si cette procédure est effectuée dans une clinique vétérinaire et que le chiot a l'air craintif, cela peut signifier qu'il est intimidé ou qu'il a peur. La réaction du chiot dépendra donc du contexte. Les conclusions tirées de ces tests sont peu fiables : bien que votre chiot puisse se montrer à l'aise, il pourrait s'avérer très peureux ou inhibé une fois adulte. De même, coucher un chien sur le côté ou sur le dos ne permet pas de déterminer s'il sera gentil ou non. De plus, immobiliser ou plaquer un chien sans raison particulière ne suscitera pas en lui une confiance envers la personne qui le manipule. Ce test est donc sans intérêt. Il serait d'ailleurs étonnant que seuls les chiots normaux se laissent bien faire, ils ont le droit de ne pas aimer ce type de manipulation, même si elle est pratiquée avec gentillesse. Par ailleurs, si le chiot est très agité, vérifiez qu'il ait eu sa mère (ou d'autres adultes) avec lui jusqu'à l'âge de 8 semaines, car le maternage qu'elle applique est nécessaire pour éviter les chiens hyperactifs. Les chiots « vivants » sont complètement normaux, mais ils doivent tout de même dormir de temps en temps.

Fiez-vous à votre instinct pour choisir votre chiot

La première impression est généralement la bonne. Un chiot qui vient spontanément vers vous est souvent le bon choix ! Cependant, prenez garde à ceux qui sont trop turbulents et peuvent présenter des symptômes d'hyperactivité. Ces chiots sont incontrôlables, ils sautent partout, sont en mouvement constant et mordillent tout ce qu'ils trouvent. Évitez également ceux qui s'enfuient, car ils peuvent grandir craintifs ou même phobiques. Si vous êtes patient et que vous avez un bon sens de la responsabilité, vous pourrez aider ce type de chiot à surmonter ses angoisses avec des produits anti-stress.Si vous avez des doutes quant à votre choix, rappelez-vous que rien n’est définitif. Le comportement de votre chiot peut changer en fonction de son environnement, ses expériences et de votre éducation. Plus vous vous y prendrez tôt, plus il sera facile de corriger de petits « défauts ».N'hésitez pas à consulter notre équipe vétérinaire dès la première visite de santé. Il est préférable de prévenir que de guérir, car rien ne « s’arrange » vraiment tout seul avec le temps. Les problèmes de comportement sont généralement récupérables, et avec beaucoup de patience, vous ferez des miracles !