Le coup de chaleur, qu'est-ce que c'est ?

Lorsque les mécanismes corporels qui maintiennent la température normale sont débordés et ne sont plus en mesure de la réguler, c'est ce que l'on appelle un coup de chaleur. Cela se produit lorsque trois facteurs principaux sont réunis: la température extérieure est très élevée, l'air est humide et la ventilation est insuffisante. Un coup de chaleur peut se produire à la suite d'un exercice intense, mais il peut également se produire chez un cheval au box ou lors de transports. Lorsque la température dépasse les 41°C, la vasodilatation excessive qui en découle provoque un afflux sanguin sous la peau et aux extrémités, au détriment des organes vitaux tels que le cœur, le cerveau et les reins qui manquent alors d'irrigation.

Les symptômes du coup de chaleur

La température rectale d'un cheval est considérée comme dangereuse à partir de 40°C. La fréquence respiratoire est plus rapide que la normale, à savoir 20 à 30 respirations par minute, et la fréquence cardiaque est également plus rapide, à savoir 20 à 40 battements par minute. La posture du cheval sera anormale, il sera fatigué et prostré, sa tête baissée et il réagira faiblement aux stimuli. Il peut être recouvert de sueur ou, au contraire, ne pas transpirer du tout. Le temps de remplissage capillaire est mesuré en exerçant une pression sur les gencives et en comptant le nombre de secondes que cette pression prend avant de retourner à la normale. Normalement, cela ne devrait pas prendre plus d'une seconde. Si ce temps s'allonge, cela signifie un dysfonctionnement circulatoire. On peut également mesurer le temps de retour à la normale d'un pli de peau pinçant au niveau de l'épaule. Si ce temps est supérieur à 3 secondes, le cheval est déshydraté, ce qui est souvent dû à la sudation. La couleur des muqueuses oculaires peut également être rouge, indiquant un désordre circulatoire. Si aucun traitement n'est apporté, le pronostic vital du cheval peut être en danger, avec une fréquence cardiaque qui augmente et un système circulatoire incapable de remplir ses fonctions, le cheval titubera et s'effondrera.

Traitement et conduite à tenir

Arrêtez immédiatement tout exercice, mettez le cheval à l'ombre et désenseillez-le. Si possible, ventilez-le au maximum (ventilateurs). Rafraîchissez le cheval afin de réduire sa température en utilisant de l'eau fraîche (mais pas de glace afin d'éviter un choc). Concentrez-vous sur la nuque, qui abrite les centres neurologiques de la régulation de la température, ainsi que l'encolure, le poitrail, les flancs et la croupe. Offrez et encouragez le cheval à boire de l'eau fraîche, mais pas glacée. Surveillez la baisse de température, qui peut parfois être rapide. Si le cheval ne récupère pas rapidement, appelez le vétérinaire pour lui administrer des fluides et des réhydratants par perfusion.

Prévention

Ce sont avant tout des mesures de bon sens : ne pas attacher un cheval en plein soleil, préférer les chemins ombragés, éviter les efforts intenses en milieu de journée lors de fortes chaleurs, adapter le cheval progressivement à la chaleur s'il doit participer à une compétition à température élevée, éviter les transports la journée, tondre si les poils sont longs, le doucher fréquemment, etc. Pour lutter contre les pertes en minéraux lors de la transpiration abondante, il est possible de fournir une supplémentation en électrolytes, à laquelle il faudra habituer le cheval pour qu'il accepte le changement de goût de l'eau dans laquelle ils seront distribués. Par exemple, Twydil Electrolytes 5 kg : administration : en poudre 5kg, en sachets de poudre, ou en seringues buccales, administrer au minimum une semaine pour obtenir l'effet optimal.