Structure d’un muscle

On peut observer différents niveaux d'organisation dans un muscle : l'ensemble du muscle est enveloppé d'un fascia - une membrane fibreuse mince attachée à l'os par un tendon - et comprend des « paquets » de fibres musculaires entourés de vaisseaux sanguins. Chaque « paquet » est composé de fibres musculaires, qui sont à leur tour constituées de myofibrilles. Ces myofibrilles sont responsables de la contraction musculaire. Lorsque les myofibrilles se contractent simultanément, le muscle se contracte et se raccourcit. Lorsqu'elles se relâchent, le muscle se rallonge. Ce processus de contraction et de relaxation consomme beaucoup d'énergie. Pour que le muscle fonctionne correctement, il doit être capable de se contracter et de se relâcher. Ce processus se produit aux niveaux des myofibrilles et implique de nombreux médiateurs chimiques. Si les capacités du fonctionnement musculaire sont dépassées, cela peut entraîner des lésions musculaires mineures ou des crampes et des myosites aiguës.

Fonctionnement du muscle à l’effort : les filières énergétiques

Il existe trois types de fonctionnement : l'anaérobie alactique, l'anaérobie lactique et l'aérobie. Voyons en détail ces trois façons de produire un travail musculaire :La filière anaérobie alactique concerne les efforts très courts et intenses, tels que les premiers sauts d'un parcours ou les premières secondes d'une course. Elle utilise très rapidement toutes les réserves d'énergie présentes dans le muscle, sans aucun besoin d'oxygène et produit des déchets tels que la créatine et les phosphates (sans acide lactique).La filière anaérobie lactique, qui n'utilise pas non plus d'oxygène, est adaptée aux efforts intenses sur une durée courte, jusqu'à deux minutes. Elle produit de l'acide lactique, qui peut entraîner des courbatures et des problèmes musculaires.Enfin, la filière aérobie est adaptée aux efforts de longue durée et est l'objectif principal de l'entraînement. Elle utilise de l'oxygène et produit des déchets tels que l'eau (sudation) et le gaz carbonique (augmentation de la fréquence respiratoire). Elle est également capable de récupérer l'énergie produite par les lactates produits lors de l'étape précédente.

Les lactates et la lactatémie

L'accumulation des sous-produits du fonctionnement musculaire, tels que les lactates, peut entraîner des courbatures et, dans les cas les plus graves, des myosites ou des coups de sang. Pour évaluer l'efficacité de l'entraînement, il est possible de mesurer le taux de lactate dans le sang afin de savoir comment le cheval métabolise ses réserves énergétiques pendant l'effort. Il existe un seuil anaérobie (4 mmol / litre de sang) qui ne doit pas être dépassé car la production d'acide lactique dépasse alors les capacités de réutilisation du cheval. Il faut donc retenir une vitesse maximale, appelée v4, que le cheval peut atteindre sans dépasser le seuil limite de 4 mmol d'acide lactique par litre de sang. Plus v4 est basse, moins le cheval peut aller vite sans se faire mal aux muscles, et plus v4 est élevée, plus le cheval peut aller vite sans que son fonctionnement musculaire n'en souffre. D'autres paramètres sont également pris en compte, tels que v2 (vitesse pour atteindre le seuil aérobie strict de 2 mmol d'acide lactique par litre de sang) et fc4 (fréquence cardiaque au seuil de 4 mmol d'acide lactique par litre de sang, qui doit rester inférieure à 200). En résumé, le suivi des lactates permet de définir un programme d'entraînement qui permet de développer la capacité aérobie du cheval et d'éviter l'accumulation de sous-produits métaboliques dans les muscles, dont les lactates. Ces sous-produits sont à l'origine de la fatigue et des courbatures. Les myosites, qui sont des affections musculaires parfois graves et toujours douloureuses, sont le principal risque encouru lors d'un entraînement mal conçu, avec un déséquilibre entre le régime alimentaire et la conduite de l'entraînement.

Prévention des courbatures

La conduite raisonnée de l'entraînement consiste à adapter le programme d'entraînement à la réponse physique du cheval et à son adaptation à un effort sportif particulier. L'observation de tous les paramètres tels que la résistance à l'effort, la fréquence respiratoire et de récupération, la fréquence cardiaque, le développement musculaire et les performances est essentielle. La récupération active est également de plus en plus pratiquée. Il s'agit de faire exécuter au cheval un exercice d'une durée d'environ 10 minutes à faible intensité afin de réduire sa fréquence cardiaque et respiratoire de repos, de faire descendre sa température corporelle, d'éliminer l'acide lactique et de reconstituer ses réserves en utilisant les toxines musculaires. Cette récupération doit être effectuée immédiatement après l'effort et correspondre à un effort sportif qui a produit de l'acide lactique.