Principe de la vaccination

On administre au cheval une partie du micro-organisme, ou un micro-organisme modifié, pour qu'il ne provoque pas la maladie mais qu'il stimule une réponse immunitaire protectrice de l'organisme. Ces réponses immunitaires sont composées de multiples facteurs et cellules, notamment les globules blancs circulant dans le sang. Ces globules blancs (en particulier les lymphocytes) produisent des anticorps qui permettent à l'organisme de réagir efficacement s'il rencontre l'agent infectieux.

Maladies contre lesquelles on peut vacciner les chevaux

La rage est une maladie virale commune aux animaux à sang chaud et à l'homme. Elle se transmet par morsure ou griffure et peut être très grave. Une fois le temps d'incubation de 15 jours à 3 mois passé, les symptômes apparaissent et l'animal meurt systématiquement. Les réservoirs de la rage sont les renards en Europe, les chiens en Afrique du Nord et les chauves-souris en Amérique du Nord. La France est indemne de rage, il n'est donc pas obligatoire de vacciner, mais pour des transports hors du pays, cela peut être exigé selon la réglementation des pays.Le tétanos est une maladie bactérienne due à la bactérie Clostridium tetani qui peut survivre plus de 30 ans dans la terre et qui existe naturellement dans la flore digestive des herbivores. À l'occasion d'une plaie, d'un acte chirurgical ou d'un poulinage, la bactérie peut se développer et secréter une toxine qui atteint le système nerveux et provoque la mort dans 80% des cas. Il est donc nécessaire de vacciner, même si ce n'est pas légalement obligatoire.La grippe équine est une maladie respiratoire spécifique aux équidés et est très contagieuse. Si elle n'est pas mortelle, elle entraîne une grande fatigue, une fièvre, un abattement et des atteintes respiratoires qui ont des conséquences très lourdes sur le plan économique. La vaccination est obligatoire pour tous les chevaux participant à des rassemblements tels que des courses, des concours hippiques et d'autres manifestations équestres. Le RESPE (Réseau d'Épidémiosurveillance en Pathologie Équine) surveille activement les grandes maladies et en particulier le développement des épidémies de grippe équine.La rhinopneumonie est une autre grande maladie virale respiratoire qui peut être moins violente que la grippe dans ses symptômes mais tout aussi grave à gérer. Ce virus circule largement dans les effectifs, souvent à bas bruit, et de nombreux chevaux peuvent être "porteurs sains" sans symptômes mais susceptibles de contaminer les autres. La vaccination n'est pas obligatoire mais fortement recommandée par les vétérinaires. Il existe d'autres maladies contre lesquelles on peut vacciner, mais ce sont des cas particuliers. Il faut se souvenir surtout des maladies que nous avons traitées ici.

Protocoles de vaccination

Nous ne rentrerons pas dans les détails car c'est avec votre vétérinaire que vous déciderez le protocole adéquat pour votre cheval, selon son âge et son mode de vie (en collectif ? en club ? compétiteur ? etc ...). Cependant, gardez en tête les grandes lignes : la notion de "primo vaccination" est la mise en route de l'immunité, et il est nécessaire de faire deux injections rapprochées pour bien démarrer, en particulier si l'animal est jeune et partiellement protégé par les anticorps de sa mère, ce qui peut empêcher le vaccin de fonctionner correctement. La notion de "rappel" dépend de l'efficacité des vaccins : ils peuvent être annuels, ou tous les six mois, ou même durer plusieurs années. Cependant, il faut relancer le processus de protection pour que le vaccin reste efficace. Pour la rage, il faut faire deux injections à un mois d'intervalle (ou une seule si le cheval a plus de six mois) et des rappels annuels. Pour le tétanos, deux injections à un mois d'intervalle et un rappel à un an, puis tous les trois ans (mais à refaire à chaque blessure suspecte, ou un sérum antitétanique). Pour la rhinopneumonie, en général, deux injections à un mois d'intervalle et des rappels tous les six mois. En ce qui concerne la grippe, la législation a changé en 2013, elle est plus complexe et varie selon les cas. Vous trouverez dans la fiche des Haras nationaux une précision et un résumé des protocoles à respecter légalement. Rappelez-vous que la vaccination est un processus préventif utile et nécessaire, et que c'est un acte vétérinaire essentiel. Ne vaccinez que des animaux en bonne santé, ce que votre vétérinaire vérifiera avant d'effectuer l'injection.