La paille peut-elle causer des coliques de stase ?

La plupart des chevaux n'ont pas un abondant fourrage et sont nourris à l'aide de litière de paille. En conséquence, ils mangent en moyenne 3 kg de paille par jour et peuvent souffrir de constipation. Les crottes deviennent alors plus dures et sèches, ce qui peut provoquer un blocage du système digestif, appelé « colique ». Ce type de colique, liée à une constipation, est connu sous le nom de « colique de coprostase ». Bien que bénigne à ses débuts, si elle n'est pas traitée à temps, elle peut s'aggraver et devenir mortelle. Il est mieux d'utiliser de la paille de blé plutôt que de l'orge car elle est plus appétissante et consommée par les chevaux. Une anecdote : une nuit, plusieurs chevaux se sont mis à souffrir de colique et il s'est avéré que la cause était une nouvelle livraison de paille contenant des produits de traitement non rincés. Le mieux est de fournir un panier au cheval pour l'empêcher de manger, même si il peut boire à travers les trous placés sous sa bouche.

Les concentrés peuvent-ils entrainer un risque de fourbure ?

Les concentrés sont des aliments complémentaires au foin, qui sont caractérisés par leur grande concentration de calories dans un petit volume. Ils comprennent des céréales (avoine, orge et maïs), des huiles et des sous-produits. Ils doivent être distribués en quantités limitées, inférieures à celles du foin, afin d'éviter des déséquilibres. Une consommation excessive peut provoquer des troubles graves, tels que des fermentations, des gaz, des diarrhées, des coliques et en particulier des fourbures. La fourbure est une intoxication générale provoquée par des toxines digestives qui peuvent entraîner des troubles circulatoires, en particulier dans les jambes. Un cheval qui s'empare d'une brouette de concentrés peut déclencher une fourbure aiguë, qui doit être traitée immédiatement par un vétérinaire. Il tentera de vider l'estomac et de mettre en place toutes les mesures préventives possibles.

Quels sont les risques des sous-produits alimentaires pour les chevaux ?

Les sous-produits dont la consommation doit être modérée incluent la mélasse, qui est souvent utilisée pour maintenir l'intégrité des granulés, mais en trop grande quantité (souvent pour masquer un mauvais goût), peut entraîner des diarrhées et des ulcères gastriques. Le blé est également déconseillé car trop fermentescible, il peut provoquer des saignements ou des ulcères gastriques. Les sons et enveloppes (téguments, remoulages), s'ils sont consommés en trop grande quantité, peuvent perturber l'absorption du calcium et d'autres oligo-éléments, entraînant des carences nuisibles à l'état général.

Quels sont les risques des friandises pour les chevaux ?

Comme nous l'avons vu précédemment, le blé est une céréale à risque pour les équidés et doit donc être utilisé avec une grande prudence lorsque l'on distribue des aliments secs en tant que friandises aux chevaux. Le chocolat est un cas particulier, car s'il est toxique à forte concentration (présence d'un alcaloïde de la famille de la caféine, la théobromine), il est également interdit en raison des contrôles antidopage positifs même à faible dose, de sorte qu'il est absolument à éviter. Il est préférable de donner des pommes coupées en quartiers, des carottes, des artichauts crus en morceaux (bons pour les reins et le foie), une poignée de corn-flakes, un peu de sucre et des friandises du commerce. Gardez les choses simples et ne négligez pas le foin.