Plus de 2/3 du territoire français est touché

La chanson populaire Elle court, elle court la piro décrit bien la situation de la piroplasmose canine. En effet, plus de 2/3 du territoire français est touché par la présence imprévisible et aléatoire de la tique Dermacentor reticulus, vectrice d'un parasite appelé Babesia canis ou Babesia vogeli, qui est responsable de la babésiose, aussi connue sous le nom de piroplasmose canine. Les changements climatiques, tels que des hivers plus doux et des étés pluvieux, ont un impact direct sur la survie et le développement de ces tiques vecteurs. Les zones de promenade qui peuvent être des réservoirs de tiques doivent être considérées avec soin, en particulier pour les chiens de chasse et les chiens qui passent beaucoup de temps à l'extérieur.Des milliers de cas sont signalés chaque année, même si la maladie est bien connue. Cependant, il peut y avoir des formes plus virulentes et des échecs thérapeutiques, peut-être en raison de nouvelles formes parasitaires et de nouveaux piroplasmes. Le piroplasme s'installe dans les globules rouges du chien, causant une destruction massive et une anémie hémolytique rapide, parfois en moins de deux jours, suivie d'un état de choc.

Suspecter les premiers signes pour intervenir au plus tôt

Un chien peut manifester une forte fièvre allant jusqu'à 40°C, associée à de la fatigue extrême, une perte d'appétit inexpliquée et une réticence à bouger. Les muqueuses du chien peuvent devenir pâles et, sans soins immédiats, prendre une couleur jaune après quelques jours. Des urines foncées et marron peuvent être un signe de complications rénales ou hépatiques. Les jeunes chiens peuvent être plus gravement touchés par la piroplasmose que les adultes. Si elle n'est pas traitée ou le est tardivement, la piroplasmose peut être fatal. Il est donc crucial de consulter un vétérinaire pour un diagnostic rapide et fiable.

Diagnostic sanguin et traitement

La piroplasmose peut être confirmée en observant les parasites au microscope sur un échantillon de sang prélevé le plus souvent sur les muqueuses de la bouche. Cependant, l'absence de parasites ne signifie pas nécessairement l'absence de la maladie, car les symptômes peuvent également être indicatifs. Le traitement implique la destruction directe des parasites dans le sang par injection chez un vétérinaire. Si la guérison n'est pas rapide ou si la forme de la maladie est sévère, une hospitalisation peut être nécessaire pour maintenir les fonctions vitales du chien. Des rechutes sont toujours possibles, donc il est important d'être vigilant même après le traitement. La protection contre les tiques est la meilleure prévention, car le chien peut contracter à nouveau la maladie à tout moment.

Bien protéger son chien et prévenir la transmission de la piroplasmose

Il est important de prendre des précautions contre la piroplasmose durant les périodes d'incidence élevée, qui ont lieu au printemps et en automne dans de nombreuses régions. La meilleure façon d'éviter que les tiques ne transmettent la maladie à votre chien est de l'utiliser régulièrement des produits antiparasitaires vétérinaires et de inspecter régulièrement son pelage pour enlever les tiques. Le vaccin annuel contre la piroplasmose peut également aider à protéger votre chien, mais il doit être complété par l'utilisation de produits anti-tiques pendant les périodes d'infestation. N'hésitez pas à consulter votre vétérinaire pour obtenir des conseils sur la façon de protéger votre chien en fonction de la saison et de la région où vous vivez.