Les champs de vision du cheval

Les chevaux possèdent des yeux écartés et proéminents qui leur offrent un champ de vision très large, ce qui leur permet de voir leur environnement même derrière eux. Cependant, ils ont deux zones aveugles qu'il faut prendre en compte. Le champ de vision de l'œil droit est d'environ 30° à gauche et 140° à droite, ce qui correspond à près de 180°. C'est le même pour l'œil gauche. Lorsque les deux champs visuels se chevauchent, on appelle cette zone la « zone de vision binoculaire ». Dans cette zone, le cheval peut voir en relief, évaluer les distances et les profondeurs. Il y a deux zones aveugles : la première se trouve entre les deux yeux, c’est pourquoi il faut faire attention lorsqu'on caresse un cheval sur le chanfrein. L’autre zone est derrière lui, il faut donc le prévenir à l'avance si vous souhaitez l'approcher afin de ne pas le surprendre et de lui faire peur. De même, sous sa tête et son encolure se trouve une autre zone aveugle, il ne peut pas voir ses pieds. Il faut donc être prudent si vous devez le monter dans un van, et lui faire baisser la tête avant de le monter pour lui montrer qu'il y a une marche à franchir.

La structure de l’œil du cheval

Voici un œil gauche vu de face, avec ses principaux points anatomiques : et voici ce même œil, vu en coupe. Remarquez ici sa forme ovale, semblable à celle d'un « ballon de rugby », qui permet au cheval de voir aussi nettement le brin d'herbe qu'il mange que le prédateur qui s'approche à l'horizon.

Les particularités de la vision du cheval

Les chevaux ont la capacité de voir en couleur. Ils sont capables de discerner avec précision les couleurs vives, en particulier le vert. Cependant, ils ont beaucoup plus de difficultés à distinguer les tons beiges, blancs et bois. C'est pourquoi, lors des compétitions de CCE (concours complet d'équitation), les obstacles recouverts de barres blanches ou beiges sont plus difficiles à franchir sans faute, surtout si le bas de l'obstacle, le «pied», attire l'œil avec de l'eau ou des fleurs.

Les variations de luminosité : les chevaux y sont très sensibles. passer d’une zone très éclairée à une zone sombre, ou l’inverse, leur demande un temps d’adaptation supérieur au nôtre. ils sont facilement éblouis, et à l’inverse, voient les zones sombres presque noires. ainsi, lorsque vous rentrez votre cheval dans son box non éclairé, si vous venez d’un endroit très ensoleillé, laissez-lui un temps d’adaptation pour qu’il voit l’intérieur du box, n’allez pas trop vite.

La vitesse et la distance sont des facteurs importants pour le cheval. Comme de nombreux animaux, le cheval capte un grand nombre d'images par seconde et est très sensible à la vitesse des objets, des humains ou des animaux qui l'entourent. Dans la nature, cela lui permet de repérer les prédateurs de loin. C'est pourquoi il est essentiel, lorsqu'on s'occupe d'un cheval, d'éviter de courir, mais plutôt de se déplacer à une vitesse régulière afin de ne pas le mettre en alarme.