Quels sont les risques des parasites digestifs ?

Quel que soit l'âge et le mode de vie des chevaux, ils hébergent tous, même en quantité minime, des parasites digestifs qui n'ont pas été complètement éliminés par les traitements antérieurs ou qui se sont réinfestés dans leur environnement. Les conséquences du parasitisme peuvent être graves. Les vers adultes se trouvent généralement dans le tube digestif et se nourrissent des aliments ingérés, ce qui provoque des lésions locales, des douleurs, des inflammations, etc. Cependant, ce sont les larves qui sont généralement les plus pathogènes, car elles traversent la paroi digestive et se propagent dans tout le corps : foie, pancréas, poumons, artères, etc. Elles laissent sur leur passage des plaies, des ulcères et des cicatrices qui peuvent s'aggraver et se transformer en fibrose et adhérences. Les conséquences peuvent être immédiates et visibles (coliques, diarrhée, retard de croissance, perte d'état...) ou se manifester plus discrètement. Les vers ont une capacité de prolifération et de survie remarquable. Un cheval peut héberger plus de 100 000 grands strongles, et les femelles peuvent pondre jusqu'à 5 000 œufs par jour. Pour les petits strongles, un cheval peut tolérer entre 200 000 et 500 000 adultes, et les femelles peuvent en pondre jusqu'à 100 par jour. Les œufs et les larves de petits strongles peuvent survivre pendant un an dans les crottins ou dans la terre, et les larves jusqu'à trois ans dans la paroi des intestins du cheval. Pour les ascaris, une seule femelle peut pondre jusqu'à 200 000 œufs par jour ; ainsi, un poulain parasité peut répandre jusqu'à 50 millions d'œufs par jour, et ces œufs peuvent survivre pendant deux ans. Aucun vermifuge n'est efficace à 100 %. L'efficacité varie selon les molécules et le stade de développement des parasites. Les vermifuges sont surtout efficaces contre les vers adultes, mais moins contre les larves et les œufs. L'efficacité d'un vermifuge est définie comme une diminution de 90 % des œufs dans les crottins ; cela signifie que 10 % des adultes femelles qui pondent dans le tube digestif peuvent en rester. Il ne faut pas imaginer qu'un cheval soit complètement débarrassé de tous ses parasites après une vermifugation : il en restera toujours, et le cycle se poursuivra.

Comment les chevaux sont-ils parasités ?

Plus de 90 % des « éléments parasitaires » se trouvent à l'extérieur du corps des chevaux. Cela inclut les œufs, les larves et les adultes. Pour que le cheval puisse être parasité, il doit être exposé à la contamination. Si on suppose que le cheval parasité n'est plus jamais en contact avec l'environnement, les parasites feront leur cycle de vie, deviendront adultes et mourront de vieillesse, ce qui permettra au cheval de se débarrasser des parasites sans vermifuges. Cependant, les parasites ne peuvent pas rester indéfiniment dans le corps du cheval et doivent donc sortir sous forme d'oeufs pour être réintroduits sous forme de larves. Il est donc important de prendre conscience de ces notions de contamination et de re-contamination.

Pourquoi est-ce important de vermifuger son cheval ?

Le but de la gestion du parasitisme des chevaux est logique et repose sur deux principes principaux. D'une part, il ne s'agit pas d'éliminer complètement tous les vers, mais plutôt de maintenir une population compatible avec la santé à court et à long terme des chevaux. D'autre part, le but est de parvenir à rompre les cycles internes et externes afin d'éviter la prolifération des vers, en utilisant des médicaments vermifuges et en gérant l'environnement.

Quand faut-il vermifuger son cheval ?

La vermifugation doit être réalisée en moyenne quatre fois par an, à chaque changement de saison, et doit être adaptée à chaque effectif, en collaboration avec votre vétérinaire. De plus, il est important de mettre en place des mesures pour prévenir les re-contaminations, telles que la gestion des crottins et du fumier, ainsi que le traitement des paddocks.