Comment les tiques arrivent-elles sur le cheval ?

Elles chassent à l'affut, principalement perchées dans les broussailles des haies, les arbustes et les hautes herbes. Lorsqu'un animal passe à proximité et fait vibrer les branchages, elles se laissent tomber sur lui et s'y accrochent rapidement et solidement. Pendant l'année, il y a deux pics de prolifération, un au printemps et un à l'automne. Ces parasites peuvent vivre pendant des périodes douces ou chaudes, mais aussi survivre à des hivers clément ou rigoureux. Pour les éviter, évitez les arbustes dont les branches dépassent dans le paddock, les haies trop proches des clôtures et les chemins trop étroits lors des ballades en forêt. Une fois attachée au cheval, elle se déplace pendant 24 à 48 heures avant de trouver l'endroit idéal pour s'implanter et se nourrir de sang (elles passent d'une taille de quelques millimètres à environ deux centimètres !). Après une semaine, l'insecte se détache pour aller pondre dans la nature.

Les tiques sont-elles dangereuses pour les chevaux ?

Piqûrer un cheval n'est pas très grave, car ils sont assez robustes et peuvent supporter de nombreuses tiques. Les tiques se nourrissent puis s'en vont vivre dans la nature. Cependant, certaines d'entre elles sont porteuses de maladies et peuvent les transmettre aux animaux hôtes lors de la morsure. La plus connue et la plus grave des maladies à tiques chez les chevaux est la piroplasmose. L'agent responsable de cette maladie est un protozoaire, qui est un animal microscopique à une seule cellule. Chez les chevaux, il existe deux types de protozoaires qui provoquent la piroplasmose : Babesia caballi et Theileria equi, anciennement appelée Babesia equi. Ces parasites entrent dans les globules rouges et les font éclater.

Quels sont les symptômes de la piroplasmose équine ?

Les vétérinaires sont bien au fait de cette maladie, qui est fréquente et qu'ils rencontrent souvent. Après un examen clinique, ils sont presque certains de leur diagnostic, mais il faut un test en laboratoire pour confirmer leur hypothèse et déterminer quel parasite est en cause. La forme aiguë de la maladie est grave et nécessite une action rapide : forte fièvre (parfois jusqu'à 41°C), abattement important et jaunisse, ce qui est dû à la destruction des globules rouges et à la libération des pigments sanguins. Il faut comprendre que cette destruction massive des globules rouges est similaire à une hémorragie, et peut être mortelle en 24 à 48 heures. La forme chronique, ou inapparente, est moins grave (symptômes variables, mais peu spécifiques) ou parfois même inapparente. Les chevaux qui ont passé cette phase aiguë restent souvent des « porteurs sains » pour les Theileria, ce qui rend difficile leur élimination à 100 %. C'est pourquoi il est impossible de vendre ces chevaux ou de les transporter, notamment dans des pays peu touchés par la piroplasmose, comme les États-Unis et le Canada. La maladie a, par conséquent, des conséquences économiques et sportives très lourdes.

Quels sont les traitements contre la piroplasmose ?

Les vétérinaires sont engagés à mettre en œuvre des mesures pour traiter les symptômes de la maladie chez les chevaux (fièvre, anémie, œdème, etc.), et parfois, ils peuvent également utiliser un antiparasitaire très puissant qui va tuer les parasites. Cependant, ce traitement est fort et peut avoir des effets secondaires importants, et il faut déjà que le cheval ait repris des forces pour pouvoir le lui administrer. Si le cheval risque de mourir s’il n’obtient pas ce traitement, c’est à votre vétérinaire de peser le pour et le contre avec vous.Contrairement aux chiens, il n’existe pas de vaccin chez les chevaux. Il est donc important de réagir rapidement si votre cheval tombe malade soudainement, et de ne pas attendre trop longtemps avant d’appeler un vétérinaire. En cas de doute, prenez la température rectale de votre cheval.