Qu’est-ce qu’un pyomètre chez la chienne ?

Un pyomètre, ou pus dans l'utérus, est une accumulation de pus dans l'utérus, qui est la partie de l'appareil génital féminin qui abrite les fœtus lors de la gestation. Cette infection se produit chez les chiennes non stérilisées, généralement entre quatre semaines et quatre mois après les chaleurs, à une période connue sous le nom de métœstrus, c'est-à-dire à la période correspondant à la gestation ou à une pseudogestation (en l'absence de saillie fécondante).

Comment suspecter un pyomètre chez une chienne?

On peut constater des pertes vaginales, à moins que le pyomètre ne soit « fermé ». La chienne est apathique (fatiguée et sans entrain), elle mange moins et boit plus, ce qui entraîne une augmentation de la production d'urine (polyurie-polydipsie). On peut également observer des diarrhées et des vomissements.

Quel en est la cause ?

Pendant la phase métœstrusale, la progestérone est libérée et accumule du mucus dans la cavité utérine, ce qui favorise la prolifération bactérienne. En dehors de l'oestrus (période d'ovulation), le col de l'utérus est fermé et protège l'organe des infections, grâce à la contraction des muscles utérins et au renouvellement des cellules de la paroi utérine. Cependant, cette protection dépend de l'imprégnation hormonale et est peu efficace pendant le métœstrus, laissant ainsi la porte ouverte aux infections et à l'apparition du pyomètre. Les progestatifs ou pilules pour chien ont le même effet, en favorisant la production d'un liquide qui est très favorable aux infections bactériennes et qui peut entraîner l'apparition d'un pyomètre.

Quels sont les individus à risque ?

Certaines races de chiens sont plus susceptibles de souffrir de pyomètre à l'âge de cinq ans et plus, telles que les rottweilers, les golden retrievers, les cavaliers king charles et les airedale terriers, qu'elles aient été saillies ou non. De plus, les chiennes qui prennent des pilules progestatives, en particulier celles qui contiennent de la progestérone, de l'acétate de mégestrol, de l'acétate de médroxyprogestérone et de l'acétate de delmadinone, sont également susceptibles de développer un pyomètre.